24 Mars 2012
A nouveau la grande salle du 106 de Rouen affichait complet pour accueillir CARAVAN PALACE devenu en deux albums un groupe majeur de la scène française. En tournée pour l'album Panic sorti ce mois-ci, le groupe partageait la salle avec BATTAN L'OTTO, groupe de la scène rouennaise qui sort au même moment un album live augmenté d'un clip.
Crée en 2007, BATTAN L'OTTO revisite dans un ethno-rock les chants de luttes et des traditions italiennes. Il s'agit moins de les moderniser que de leur redonner une seconde vie en recréant toute leur intensité. De la musique, mais c'est une musique militante que nous propose la chanteuse SILVIA MORINI et le guitariste et chanteur HOLI. Pourtant, le public a été conquis par cette musique à la fois exigeante mais aussi extrêmement entraînante et la salle ne pouvait que suivre ces rythmes. Le groupe alterne ainsi des musiques aux sonorités de luttes comme « Cortellate 342 » ou « Briganta Rossa » ou plus dansantes comme « Il Galeone » et évidemment « Bella Ciao ». Ces deux courants se réuniront le temps de « La lega », chant aux accents féministes, qui séduira définitivement le public.
La scène change complètement de configuration avec CARAVAN PALACE et les six membres du groupe. La grande scène déborde alors d'instrument et l'électro-swing qui va s'installer sera l'occasion pour la chanteuse d'approcher ses différents compères. Accueilli comme un groupe-star, CARAVAN PALACE vogue avec la mode revival autour des premières décennies du Xxème siècle comme le film de THE ARTIST en alliant jazz manouche et électro. Une alliance entre deux modes actuelles qui ne pouvait qu'ouvrir les portes du succès. Mêlant les deux albums, et commençant par le mélancolique « Queens , le set ne laisse ensuite aucun repos et enchaîne les titres à succès aussi dansant les uns que les autres comme « Suzy », « Brotherswing » et l'instrumental « Dragons » du premier album ou « Maniac » du second, album peut-être plus posé que le précédents avec des titres comme « Queens » et « 12 Juin 3049 ».
Cette double résurrection de rythmes plus anciens grâce aux potentialités de la tonalité électro a fait monter la chaleur toute la soirée dans cette salle comble du 106. Le public présent pour s'amuser et pour danser y a trouvé largement de quoi être contenté.