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La Murmure Webzine sur les Musiques Actuelles en Normandie

La Nuit de l'Alligator 2

 

Ce Jeudi 16 Février, les nuits de l'Alligator reprenaient du service au 106 de Rouen. Devant l'affluence attendue, le concert a du déserter le Club pour s'installer dans la grande salle. Trois groupes ont envouté ce soir le public rouennais: Sallie Ford & The Sound Outside, les Coming Soon et le très attendu Hanni El Khatib.

 

Tout droit venu de Portland, USA, Sallie Ford & The Sound Outside propose un rock'n roll apte à chauffer la salle avec les titres issus de son premier album, Dirty Radio ( 2011). Avec une voix passant de l'aigu au grave, Sallie Ford remplit à merveille son rôle féminin à côté de ce trio rock'n roll qui l'accompagne. Elle doit mettre du mouvement sur la scène, et des titres comme « I swear » en mettront dans la salle. « Danger » présente un rythme plus doux avec une guitare on ne peut plus issue des states, alors « Poison Milk » nous offre un blues dans toute sa pureté. Trop vite terminée, cette première partie mérite d'être suivie.

 

Le groupe français Coming Soon, composé ici de cinq musiciens et d'un chanteur, parait en décalage avec l'atmosphère des nuits de l'alligator avec un son pop et folk loin du rock'n roll. Pourtant, ce fut sans doute un des grands moments de la soirée. La voix du chanteur seule, proche de celle de Paul Morrissey des Smiths dans certains titres, mériterait qu'on s'y attarde. Sa descente dans le public pour un a cappella l'a prouvé sans conteste au public. Mais, c'est tout un groupe qui dévoile son talent avec un son qui mêle folk, pop et rock et électro et soutenu par plusieurs voix de grandes qualités et c'est cette diversité qui a été le gage de réussite de ce groupe.

 

Un rock garage aussi tendu que celui des Kills et des White Stripes, une pincée de blues qui nous ramène au plein cœur des sixties, le phénomène Hanni El Khatib lui aussi venu de l'Amérique n'en finirait pas d'épuiser les catégories du rock. Car c'est avant tout un rocker qui rentre sur scène, avec toute la rock'n roll attitude nécessaire: un sens du rythme et des arrêts nerveux, un jeu sensuel avec sa guitare, une gueule qui accroche, un riff de guitare qui revient régulièrement entre les morceaux. Hanni El Kathib délivre avec rigueur tous les grands titres de son album. « Dead Wrong », reconnu tout de suite par le public, est une véritable invitation à la danse avec un son moins tendu que les autres titres du concert alors qu'on retrouve avec « Build Destroy Rebuild » tout ce son sale du rock garage mêlé au blues. Accompagné d'un batteur, Hanni El Kathib, tout en restant très proche de son album, réussit donc avec brio la clôture de cette nuit de l'Alligator.

 

 

 


 

 

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