13 Novembre 2011
Le concert phare du Picardie Mouv' 2011 a réuni vendredi 11 Novembre 5 groupes. Une affiche qui promettait une soirée de qualité avec un groupe d'Amiens, les Violent Scaredy Cats, puis Mademoiselle K, et trois groupes d'envergure internationale, The Do, Metronomy et The Kills.
Les Violent Scaredy Cats ont brillamment réussi leur ouverture de la soirée. Avec un répertoire rock efficace, ils ont pu ainsi commencer à chauffer la salle et ne semblaient pas du tout en retrait par rapport aux pointures qui allaient leur succéder. Des morceaux mis en valeur par le chanteur dont la voix se rapprochait de celle de Alex Turner, chanteur des Arctic Monkeys, influence incontestable du groupe. The White Stripes n'étaient pas loin non plus, puisqu'on pouvait aussi reconnaître un riff proche de celui de « Seven Nation Army ». Il ne reste plus à ce jeune groupe qu'à tirer le meilleur de toutes ces influences et à trouver son propre chemin.
Après ce début prometteur, Mademoiselle K déconcertait autant que sa tenue iroquoise. Elle même a su préciser le seul point remarquable dans sa prestation: elle est la seule à chanter en français. Ce qui rendait les paroles de ce pop-rock plus théâtral qu'énergique d'autant plus immatures. Mais apparemment, une partie du public aimait ce personnage et reprenait les paroles avec Mademoiselle K.
Avec The Do, le concert a pris une autre dimension. La chanteuse Olivia Merilahti illuminée de rose emporte le public dans l'univers onirique propre à ce groupe même si le contraste entre les deux premiers albums s'entendaient clairement, le second ayant quelque peu perdu l'éclectisme stimulant du premier au profit d'une pop plus classique. Malgré tout, le nombre de tubes après seulement deux albums est la preuve évidente de sa vitalité.
Le zénith d'Amiens devient rapidement une piste de danse lorsque Metronomy entre en scène. Alternant les morceaux les plus connus de leurs trois albums, Metronomy met en avant des sonorités plus rock qu'en studio. Mais les morceaux phares de English Riviera comme « Everything goes my way » ou « She wants » n'en perdent aucun de leur charme.
Un concert qui se serait arrêté ici aurait déjà été une grande soirée. Pourtant, pour le public tout ceci ne semblait qu'un amuse-bouche devant ce qui l'attendait. Dès « Future Starts Slow », premier morceau du quatrième album, Blood Pressures, de The Kills, une véritable tension apparaît dans la salle. Ce n'est plus un concert, mais une véritable communion tellement la guitare de Jamie Hince et la voix de Alison Mosshart ne laissent aucun répit à nos corps. Après un concert inoubliable, le duo de The Kills revient pour deux chansons. Délaissant leur rock garage, Alison Mosshart déclame devant nous la mélodie de Last Goodbye, montrant tout l'étendue de leur talent. Après ce souffle, le retour dans la nuit de novembre ne pouvait être que cruel pour les spectateurs.